Mardi 10 Mars 2015

20h30

Auditorium CRD

Anne Paceo " Yôkaï "

 

Anne Paceo : batterie
Sandrine Marchetti : piano

Pierre Perchaud : guitare
Antonin-Tri Hoang : saxophone alto et clarinette
Chris Jennings : contrebasse


photo : Jean-Baptiste Millot

Tarif plein : 14 €
Adhérents CAJ : 11 € - Étudiants, - de 26 ans, demandeurs d’emploi : 7 €
Billetterie/Réservations :
Office du Tourisme
4 Place Ducale, 08000 Charleville-Mézières
03 24 55 69 90 - à partir du 23 février

 

Anne Paceo " Yôkaï "

ANNE PACEO a  un parcours exceptionnel : sidewoman de luxe auprès de Rhoda Scott,  Henri Texier, Alain Jean-Marie,  Denis Colin, China Moses ou Mélissa Laveaux, elle a déjà à son actif  trois albums en leader : "Triphase" en 2008 et "Empreintes" en 2010, enregistrés en trio et " Yôkaï " , enregistré en quintet en 2012 ( le quatrième, "Circles" sortira à l'automne 2015 ). Ajoutons 150 concerts dans plus de 15 pays, un Django d'Or en 2009 et une Victoire du Jazz en 2011.

C'est donc en Quintet  qu'elle a enregistré YÔKAÏ : un album pour lequel elle  a ramené de ses voyages autour du monde neuf compositions lumineuses  écrites de Rangoon au Cercle Polaire, sur mesure pour les musiciens qu'elle embarque dans cette nouvelle aventure. Anne Paceo explore de nouveaux horizons avec la fine fleur du Jazz hexagonal.

Ce dream quintet est considéré comme l’un des plus beaux événements de la scène jazz française de ces dernières années.

Benjamin de l'ONJ de Daniel Yvinec, Antonin-Tri Hoang déploie une incroyable musicalité au saxophone alto et à la clarinette.
Passant de la guitare électrique à la guitare acoustique avec autant d’aisance, Pierre Perchaud a cette particularité de pouvoir « s’échapper » de l’instrument.
Chris Jennings  à la contrebasse vient renforcer l’équilibre de cette nouvelle formule avec la  précision qu'on lui connait.
Sandrine Marchetti , s'exprime au piano avec beaucoup de fraîcheur, finesse et sensibilité.  

Le mot Yôkaï vient de la mythologie japonaise ancestrale. Sous la dénomination Yôkaï on retrouvera des divinités, esprits, animaux fabuleux ou créatures chimériques. D'origines lointaines, les croyances touchant aux Yôkaï proviennent très probablement de la culture animiste des premiers habitants de l'archipel. Les Yôkaï ont été une grande source d'inspiration pour les peintres et artistes de l'ère Edo au Japon.
«Les croyances animistes m’ont toujours passionnée. On en trouve dans tous les pays. En Europe on parle des fées, des Yôkaï au Japon, des Nat en Birmanie, des Djinns en Afrique du nord... Lorsque l'on habitait en Côte d'Ivoire avec ma famille, mes parents m'ont emmenée très jeune dans des cérémonies animistes, avec les masques, les danses, les tambours et la transe. Pour moi la musique a toujours eu un lien avec le spirituel et le magique.
Pour cet album l'idée était donc d'écrire de la musique qui fasse un pont entre le monde réel et l'imaginaire, en s'inspirant de contes, d'histoires fantastiques, de lieux, de gens marquants, d'endroits magiques à travers le monde. Chaque morceau raconte une histoire, vécue ou imaginée, chaque pièce est un petit univers à elle toute seule.

Une musique solaire, colorée, moderne, qui embarque, envoûte; des musiciens brillants, un son uni et très beau, de la complicité, du plaisir, du naturel...


Charlie Haden a dit d’elle :
« Elle m'a immensément impressionné par son talent, sa musicalité et son dévouement à sa forme d'art.
Son style personnel et son si particulier font d'elle une musicienne unique. »

voir une vidéo

le site d'Anne Pacéo

 

Presse :

«Anne Paceo s’impose parmi les figures majeures de la nouvelle scène du jazz jazz Francais» Jazzmag/Jazzman

«Le disque de la maturité»  Jazz News

«Ce disque marque un tournant dans la musique telle qu’elle est conçue en France» Fnac.com

« Yôkaï est de ces oeuvres solaires, hypnotiques et addictives qui vous laissent rêveur, le sourire bloqué».  FIP

«Yôkaï n'est pas seulement le meilleur album d'Anne Paceo à ce jour... c'est aussi le plus personnel». Franpi Sunship

« C’est avant tout la cohérence du groupe et la cohérence du répertoire qui font de Yôkaï un disque-communion». Citizen jazz

jazzman

citizen jazz
http://www.citizenjazz.com/

"Les voyages, c’est bien connu, forment la jeunesse. Ils ouvrent également les vannes du cœur et de l’âme, et il n’est pas rare qu’on en revienne transformé, plus sincère, plus sensible, plus disponible.

Pour ce nouvel album, Anne Pacéo s’est efforcée de mettre en musique ses propres voyages, réels ou intérieurs, en s’attachant à évoquer les belles rencontres, l’hospitalité, les odeurs entêtantes, les heures de route, les soleils voilés et les brumes matinales, les regards volés et les sourires offerts. En écrivant, aussi, de jolies mélodies dont l’inspiration est son imaginaire propre, mais aussi l’imaginaire collectif d’ici et d’ailleurs, puisque deux titres font allusion à des croyances animistes européenne (« Toutes les fées étaient là… ») ou japonaise (« Yôkaï »). Ses dépaysements matériels et errances spirituelles sont à l’origine d’un disque visiblement conçu dans un état d’esprit positif et léger, témoignant d’une perception accrue des belles choses et des belles personnes. La musique s’en ressent à bien des égards.

Par le chant, d’abord. C’est par lui que tout commence ici, et son omniprésence, à travers la musicalité des membres du quintet, fait de lui une sorte de fil conducteur, mais aussi un vecteur d’émotions fortes puisque les thèmes, simples et entraînants, permettent partout aux voix de se mêler. Anne Pacéo a su s’entourer pour cela d’une équipe qui peut laisser rêveur sur le papier mais transcende l’écriture et s’inscrit dans cet état d’esprit : tous les instruments chantent, et chantent ensemble, à l’unisson ou de façon concertante. C’est la première fois que la batteuse enregistre dans ce format : ses deux premiers disques (Triphase et Empreintes, dont nous avions pensé le plus grand bien) étaient en trio. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le saxophone alto ou la clarinette basse d’Antonin-Tri Hoang ainsi que la guitare de Pierre Perchaud apportent un enrichissement mélodique et timbral. Les strates d’écoute se multiplient comme autant d’itinéraires qui s’offrent au voyageur/auditeur, mais avec un souci constant de lisibilité : le jeu est raffiné tout en restant dans des champs d’expression où prime la simplicité.

Fédérés autours de thèmes lumineux, les musiciens donnent le meilleur d’eux-même en restant au service du son d’ensemble. Solidement campé sur ses lignes puissantes, Stéphane Kerecki est un pilier dont l’apparente sobriété ne l’empêche pas de laisser libre cours à son expressivité ; ainsi, sa contrebasse invite à la danse lorsqu’elle serpente délicatement autour d’un motif autant qu’elle nous touche durant ses solos, courts et enivrants. Leonardo Montana, présent sur les trois disques d’Anne Pacéo, est à la fois moteur dans ses fonctions rythmiques, coloriste par ses accords pleins et généreux mais aussi soliste inspiré, notamment durant la magnifique trio au centre de « Toutes les fées étaient là… » ; son piano se répand en arabesques majestueuses tout en entretenant avec la contrebasse et la batterie une conversation à bâtons rompus. Quant à Pierre Perchaud, il est une fois de plus épatant par sa faculté d’influer sur l’ambiance et l’énergie des compositions ; ici il privilégie un jeu narratif et sa guitare, pareille à une voix, expose les thèmes et souvent les exploite, les contourne, les malaxe au long de chorus mélodiques, entre ornements d’arrière-plan (remarquable travail sur les couleurs et l’exploitation de l’espace) et prises de parole maîtrisées. Citons son solo passionnant sur « When The Sun Rises », durant lequel il s’appuie sur l’énergie du groupe pour laisser sa guitare s’envoler là où les styles musicaux n’ont plus vraiment d’importance.

L’excellent Antonin-Tri Hoang illumine lui aussi la musique par ses subtiles parties d’accompagnement mais surtout par la profondeur et l’originalité de son phrasé. Son lyrisme sur « Luleå », ses glissando sur « Little Bouddha » ou ses sonorités caressantes et râpeuses montrent à quel point sa palette est large. Lorsqu’à la fin de « Crunch », les notes du saxophone et de la guitare s’amusent à s’imiter, on ne se soucie plus de savoir qui est qui, étourdi par la déconcertante facilité avec laquelle ces deux musiciens exploitent leur complicité quasi télépathique (leur participation à l’ONJ de Daniel Yvinec n’y est sans doute pas étrangère).

Derrière ses fûts et cymbales, Anne Pacéo catalyse ces énergies par l’intermédiaire d’un jeu souple et aérien, volontiers minimaliste. Elle ne s’éloigne d’ailleurs que ponctuellement de sa fonction rythmique, dont elle s’acquitte avec beaucoup d’élégance, privilégiant la dynamique collective à l’expression personnelle. Comme souvent, elle prête sa voix à certains thèmes et, le temps d’une charmante parenthèse, se lève pour interpréter « Smile », chanson attachante que ses « Fantastic Four » ornent de leurs couleurs pastel.

Aussi belles soient les interventions de chacun, et on pourrait noircir des pages de louanges, c’est avant tout la cohésion du groupe et la cohérence du répertoire qui font de Yôkaï un disque-communion. Car si on passe des temples birmans (« Shwedagon ») aux rives du Golfe de Botnie en Suède (« Luleå ») sans jamais se départir tout à fait des rythmes d’Afrique dont Anne Pacéo a été bercée (« Talking Drums ») avec Yôkaï on fait un petit voyage en soi grâce à cinq artistes soudés (auxquel il convient d’ajouter Lilian Coquillaud pour les illustrations de la pochette) qui portent sur l’humanité et le monde un regard bienveillant."

par Olivier Acosta // Publié le 5 novembre 2012

 


Photo Sarah Preston

Biographie d'Anne Paceo :

A 29 ans, Anne Paceo a déjà un parcours assez exceptionnel.
Des concerts dans plus de 38 pays différents, une Victoire de la musique, un Django d’Or, 3 disques en tant que leader : «triphase» (2008),  «empreintes» (2010), et «Yôkaï» (2012), et des collaborations avec les plus grands musiciens de la scène internationale, de Melissa Laveaux (Canada) à Rhoda Scott (usa) en passant par China Moses (usa), Rick Margitza (usa) ,Emmanuel Bex (fr), Andy Sheppard (uk), Philip Catherine (bel), Alain Jean-Marie, Henri Texier, Didier Lockwood, Marcel Azzola (accordéoniste de Jacques Brel) ou encore Michel Legrand.

Elle est la première batteuse française a entrer dans le dictionnaire du jazz qui dira d’elle :
«Précision et lisibilité des timbres, tambours cantabile et cymbales à résonance ou halo; l’art de sculpter un discours contrasté entre ponctuation et legato métallique, à l’écoute intense des partenaires; un drumming exemplaire et sans esbroufe. Compositrice, elle propose des atmosphères aux effluves bucoliques, voire romantiques.»

Née en 1984, Anne Paceo passe les premières années de sa vie en Côte d’Ivoire, bercée par les percussions des grands maitres qui répètent à côté de la maison familiale.
C’est en 1994 qu’elle débutera la batterie, en France, puis découvrira le jazz en 1998 avec Stéphane Kochoyan au stage-festival « les enfants du jazz de Barcelonnette». Elle y suivra les master class de Kenny Garrett, Ravi Coltrane ou encore Dianne Reeves.
Dès 2000 elle fait ses premières tournées et se produit à travers toute la France avec des groupes de funk, soul et rock, elle joue sur des scènes comme le Café de la Danse, le Casino de Paris, le Zénith de Paris.
En 2003 elle fait la rencontre du batteur historique Sunny Murray, qui sera son maître pendant 1 an.
En 2005 elle intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et étudie la batterie alors avec Dré Pallemaerts.
Elle obtiendra son prix avec la mention «très bien».
La même année elle rencontre le guitariste Christian Escoudé, qui l’intègrera à son groupe «progressive sextet», aux côtés de l’accordéoniste Marcel Azzola («chauffe Marcel !»), de Jean-Marc Jaffet, de Jean-Baptiste Laya et de Stéphane Guillaume. Elle sera la batteuse exclusive du guitariste jusqu’en 2011, au sein de ses diverses formations ( 4tet avec Geraldine Laurent, 6tet avec Pierre Boussaguet et André Villeger, trio avec Darryl Hall ...) et enregistrera deux disques avec le guitariste, «Catalogne» et «Brassens», avec entre autres Birelli Lagrène.
En 2006 elle remporte le 1er prix de soliste aux Trophées du Sunside, le prix jeune talent du festival de Montauban ainsi que le premier prix de groupe au tremplin du Festival de Jazz à St Germain des Prés avec «Triphase». Elle fait aussi partie des 8 heureux élus (sur 200 candidats) sélectionnés par Charlie Haden en personne à participer à son workshop d’une semaine à la Cité de la Musique à Paris.
En 2007 et 2008, elle commence à se produire avec de nombreux musiciens de la scène Française et se voit confier une résidence mensuelle  «carte blanche» au célèbre club parisien «Le Duc des Lombards». Elle en profitera pour inviter Henri Texier, Juien Loureau, Rhoda Scott et Rick Margitza (concert retransmis en direct sur France Musique ), Pierre De Bethmann ainsi que les étoiles montantes de l’époque devenues les «grands» d’aujourd’hui : Yaron Herman, Emile Parisien, Vincent Peirani, Pierre Perchaud....
Enfin elle sera sélectionnée par le Conservatoire de Paris pour faire partie des étudiants qui représentent la France à la conférence annuelle IAJE. A cette occasion elle jouera avec Michel Legrand et fera la première partie de Charlie Haden.
En 2008 elle sort son premier disque en trio avec Triphase, sur la label Laborie Jazz. Le disque reçoit alors les honneurs de la critique ( 3F télérama, 4 étoiles Jazzmag, Elu Citizen jazz, Django d’or)  et le groupe est invité à jouer dans les plus grands festivals (Jazz à Vienne, Paris Jazz Festival, Jazz in Taipei, Jazzhead, Jazz au fil de l’Oise...) et dans de nombreux pays (Chili, Indonésie, Côte d’Ivoire, Vietnam, Canada, Myanmar, Taiwan, Portugal, Allemagne etc...).
Aussi, elle commence à se produire régulièrement avec Rhoda Scott, en trio ou en quartet, avec notamment le saxophoniste Houston Person.
En 2009 Francis Marmande lui consacre un article dans le journal «Le monde» et elle commence à se produire avec les pianistes Alain Jean-Marie et Dan Tepfer et la chanteuse China Moses. Elle jouera avec cette dernière plusieurs jours d’affilée au Blue de Note de Tokyo, Japon.
En 2010 elle est sélectionnée pour tenir la batterie au sein de l’European jazz Orchestra. L’orchestre tournera alors dans toute l’Europe. Cette aventure lui permet de créer des relation étroites avec la scène jazz Européenne, et ainsi développer ainsi sa carrière en Norvège, Suède, Grèce et Pologne.
Toujours en 2010 elle sort son 2e disque en trio «Empreintes» ( élu citizen jazz , Emoi So jazz, Victoire du jazz), toujours sur le label Laborie Jazz et reçoit une bourse d’écriture de la Sacem. "Yokaï", enregistré en quintet en 2012 est salué par la critique, ( Choc Jazzmann, Elu Citizenjazz .... ) et le quintet se produit en Europe , en Asie, au Canada...
Enfin, elle bénéficie du sponsorship de 3 grandes marques, Yamaha pour les batteries, Bosphorus pour les cymbales et Vater pour les baguettes.